Le retour de la chenille processionnaire du pin

 

Avec les premiers beaux jours de mars, les chenilles processionnaires du pin font leur apparition.
Elles tirent leur nom de la manière dont elles se déplacent au printemps, à la queue leu leu, chaque chenille étant en contact avec celle qui la précède.
Cette procession concerne le dernier stade larvaire d’un Papillon de la famille des Notodontidés, Thaumetopoea pityocampa.

 

Chenille processionnaire du pin
Chenille processionnaire du pin, isolée (Lyon, mars 2009)

 

Les chenilles observées quittent leur gîte hivernal et partent à la recherche d’un site favorable à leur transformation en chrysalide et à la métamorphose en adulte. Elles s’enfouissent alors, tissent des cocons individuels et connaissent un arrêt du développement plus ou moins long, appelé diapause.

C’est en été qu’émergent les adultes. Après l’accouplement, la femelle recherche une plante hôte, un Pin,
favorable au développement des chenilles, sur laquelle elle dépose ses œufs. La ponte forme un manchon autour des aiguilles.
L’éclosion intervient en septembre et libère des chenilles qui tissent une fine toile de soie sur le site de ponte, au sein duquel elles se rassemblent. Ces larves se nourrissent des aiguilles de la plante hôte, se
déplaçant au fur et à mesure de la diminution de la nourriture, reliées les unes aux autres par un fil de soie.
Les chenilles mènent ainsi une vie grégaire jusqu’à leur transformation en chrysalide, pendant les cinq stades que comporte le développement larvaire.

À l’approche de l’hiver lorsque la température diminue, elles élaborent un nid volumineux, réseau de fils de soie, sur une branche bien exposée. Elles passent la mauvaise saison dans cet abri, en sortant la nuit si la température est supérieure à 0°C. À ces occasions, elles consolident le nid et se nourrissent. Le développement peut se poursuivre dans ce gîte où les conditions sont favorables.

 

Chenille processionnaire du pin
Chenille processionnaire du pin, isolée (Lyon, mars 2009)

 

Les chenilles processionnaires du pin sont caractérisées par la possession de petites soies urticantes qui constituent un moyen de défense. Inquiétées, elles libèrent ces soies, que le vent disperse et qui peuvent provoquer des réactions cutanées locales voire des atteintes oculaires ou pulmonaires.

 

Pour en savoir plus sur la chenille processionnaire du pin :

télécharger la brochure Thaumetopoea pityocampa, La chenille processionnaire du pin… du ravageur forestier à la nuisance urbaine … éditée par l’INRA (Institut national de la recherche agronomique)

visiter le site de l’unité de recherche Zoologie forestière de l’INRA (adresse http://www.orleans.inra.fr rubrique unités)

visiter le site de l’INRA Entomologie et forêt méditerranéenne (adresse http://pin.processionnaire.com)

télécharger la brochure La processionnaire du pin Thaumetopoea pityocampa éditée par le département Santé des forêts du Ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire

visiter le site du Ministère de l’agriculture, de l’alimentation, de la pêche, de la ruralité et de l’aménagement du territoire (adresse http://agriculture.gouv.fr)

visiter le site Les pages entomologiques d’André Lequet (adresse http://insectes-net.fr rubrique Lépidoptères)