Le cycle de développement de la Piéride du chou
La Piéride du chou est un Papillon très commun en France. Selon les régions, elle présente deux à cinq générations par an.
De même que chez les autres Insectes, la fécondation est interne dans cette espèce. Le mâle transfère les spermatozoïdes à la femelle à la faveur d’un accouplement, et la fécondation se déroule à l’intérieur de l’organisme femelle.
Après l’accouplement, la femelle choisit une plante sur laquelle elle dépose ses œufs, de couleur jaunâtre, en groupe. La plante constitue la source de nourriture des individus issus de l’éclosion.
Le développement embryonnaire dure environ une semaine, au terme de laquelle les œufs éclosent et libèrent de petites chenilles.
À la différence des adultes, elles ne possèdent pas d’ailes, mais uniquement 3 paires de courtes pattes auxquelles s’ajoutent des bourrelets appelés fausses pattes. Elles sont relativement peu mobiles et demeurent sur la plante où la femelle a déposé sa ponte, alors que les adultes volent.
Elles présentent des pièces buccales de type broyeur, leur permettant de déchiqueter des feuilles alors que les adultes sont munis d’une trompe grâce à laquelle ils aspirent le nectar des fleurs.
Ces chenilles sont très différentes des adultes, en termes de morphologie et d’anatomie, de physiologie et de mode de vie. Elles sont appelées des larves.
Pendant environ 3 semaines, les chenilles s’alimentent. Leur taille augmente à la faveur de mues larvaires.
Une mue correspond au renouvellement de l’enveloppe corporelle rigide, la cuticule.
L’ancienne cuticule, devenue trop petite est éliminée alors qu’une nouvelle cuticule est élaborée. Souple au moment de sa production, elle autorise la croissance de la chenille.
Le terme exuviation est employé pour désigner l’élimination de l’ancienne cuticule, cette dernière prenant le nom d’« exuvie ».
Cinq stades larvaires se succèdent ainsi, séparés les uns des autres par des mues larvaires.
La vie larvaire prend fin avec une mue appelée larvo-nymphale. La chenille cesse de se nourrir et change d’habitat avant de se transformer en nymphe, forme immobile et ne s’alimentant pas. Dans le cas des Papillons, la nymphe est une chrysalide.
L’enveloppe de la chrysalide laisse deviner la transformation de l’individu qu’elle protège : les caractères extérieurs de l’adulte sont progressivement mis en place par exemple les yeux composés, les antennes, la trompe, les longues pattes, les ailes.
La transformation de l’individu au sein de la chrysalide dure une douzaine de jours, période au terme de laquelle un nouvel adulte émerge. L’émergence correspond à une dernière mue, la mue nympho-imaginale ainsi nommée car l’individu émergent, apte à la reproduction, est un imago.
La nymphe de la dernière génération de l’année passe l’hiver et l’imago émerge alors au printemps suivant.
Un ensemble de modifications morpho-anatomiques et physiologiques se produit entre les mue larvo-nymphale et nympho-imaginale, autorisant le changement de plan d’organisation et de mode de vie. Elles constituent une métamorphose.
Les caractéristiques du développement post-embryonnaire des Papillons permet de les qualifier d’Insectes holométaboles, c’est à dire qui subissent des transformations importantes ou complètes au cours de leur développement (étymologiquement « métabole » signifie « changement » et « holo » signifie « entier »).
Elles correspondent à la métamorphose. Celle-ci implique en particulier le déploiement des ébauches d’ailes, qui demeurent internes pendant tout le développement larvaire, les Papillons sont des Insectes endoptérygotes.
Pour accéder aux images de Papillons des parcs de Gerland et des berges du Rhône
[print_link]