Semaine 45-2017

Une citation

« Si nous faisions tout ce que nous sommes capables de faire, nous en serions abasourdis. »

T. Edison

 

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Quel est cet organe ?
Quel est cet organe ?

 

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L’image de la semaine 45-2017 est obtenue par l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.

Elle comporte de multiples unités circulaires ou ovales, possédant une lumière vide ou contenant des cellules. Du tissu interstitiel diffus les isole les unes des autres.
Les unités ainsi décrites correspondent à des tubes de faible diamètre coupés transversalement ou obliquement, dont la paroi est relativement peu épaisse. Elle est formée d’une couche de cellules jointives, entourée d’une couche basale fibreuse. Il s’agit respectivement d’un tissu épithélial de revêtement simple et d’une tunique de tissu conjonctif fibreux.

 

Selon les particularités de leurs épithéliums, plusieurs types de tubules sont distingués :

certains possèdent un épithélium dont les cellules sont plus hautes que larges et munies de stries basales ainsi que d’une fine bordure apicale striée
prismatique et à bordure en brosse (ou plateau strié), il est caractéristique d’un tubule qualifié de proximal ;

d’autres sont délimités par un épithélium dont les cellules sont aussi hautes que larges, présentent des stries basales mais aucune spécialisation apicale
de type cubique il est représentatif des tubules dits distaux ;

quelques-uns présentent un épithélium formé de cellules aussi hautes que larges, dépourvues de strie basale et de spécialisation apicale
cubique il est spécifique des tubules collecteurs ;

les derniers, dont la lumière contient des cellules dissociées, sont bordés d’une fine couche de cellules plates, à noyaux aplatis dans le plan de l’épithélium, spécifique de la paroi d’un vaisseau sanguin capillaire dont la lumière est occupée par des globules rouges.

Le tissu comblant les espaces entre ces structures est un tissu conjonctif fibreux.

 

L’organisation ainsi décrite, comportant des sections de tubules proximaux, distaux et collecteurs ainsi que de vaisseaux sanguins, est caractéristique du rein des Vertébrés. La présence dans les vaisseaux sanguins de globules rouges possédant un noyau indique qu’il ne s’agit pas d’un organe de Mammifère. En l’occurrence, l’image correspond à une coupe de rein d’un Lissamphibien anoure, la Grenouille verte.

 

Le rein est formé d’unités structurales et fonctionnelles appelées néphrons, constitués d’une capsule de Bowman et d’un tubule urinaire.
La capsule de Bowman du néphron des Lissamphibiens anoures est décrite dans l’article de la semaine 43-2017 de Codex virtualis. En association avec un bouquet de vaisseaux sanguins capillaires appelé glomérule, elle forme le corpuscule de Malpighi. La production de l’urine primitive par ultrafiltration du sang y est réalisée.
L’urine primitive est ensuite prise en charge par le tubule urinaire qui en assure la transformation en urine définitive par des réabsorptions et sécrétions sélectives. Elle est alors éliminée dans le milieu extérieur. Le tubule proximal est le siège d’une réabsorption d’eau et de substances dissoutes, organiques et inorganiques. Le tubule distal effectue également des échanges d’eau et d’ions entre lumière et sang. Ils sont sous contrôle hormonal, de même que la réabsorption d’eau dans le tubule collecteur et la vessie.

 

Pour en savoir plus, consulter :

les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)

Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris

Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris