Semaine 28-2019

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« Soyez vous-même, tous les autres sont déjà pris. »

O. Wilde

 

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Quel est cet organe ?
Quel est cet organe ?

 

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L’image de la semaine 28-2019 provient de l’observation d’une coupe histologique au stéréomicroscope.

Elle comporte quatre axes verticaux portant des expansions sur lesquelles sont insérés des filaments. Des espaces semblant vides isolent les axes les uns des autres, tandis qu’une structure continue les relie en bas de l’image.
L’ensemble correspond vraisemblablement à une cavité subdivisée par des cloisons portant des expansions de deux ordres.

 

Les expansions portées par les cloisons sont filamenteuses et denses. Il s’agit de structures lamelleuses coupées perpendiculairement par rapport à leur axe longitudinal.
En l’occurrence, les expansions de premier ordre sont appelées lames et les expansions de second ordre, lamelles.

Un tel agencement détermine une surface de contact importante entre l’organe et son environnement pour un volume donné. Il est caractéristique des organes spécialisés dans la réalisation d’échanges.

 

L’organisation des lames est illustrée dans les articles des semaines 26-2019 et 27-2019 de Codex virtualis, celle des lamelles dans l’article de la semaine 25-2019.

Il s’agit des structures formant les branchies de Roussette, animal du groupe des Vertébrés élasmobranches.
Les échanges gazeux respiratoires entre le milieu intérieur représenté par le sang et le milieu extérieur correspondant à l’eau contenue dans les cavités branchiales sont réalisés à travers la paroi des lamelles constituée d’un épithélium simple et pavimenteux, de tissu conjonctif fibreux et de l’enveloppe des vaisseaux sanguins capillaires. Le dioxygène diffuse du milieu extérieur vers le milieu intérieur alors que le dioxyde de carbone diffuse en sens inverse.

Les lames portent les lamelles, y apportent le sang par une artère branchiale afférente et le drainent par une artère branchiale efférente.

 

Les lames sont portées par des cloisons sur toute leur longueur.
Les cloisons sont bordées par une tunique continue et relativement épaisse reposant sur un tissu fibreux.
Il s’agit probablement d’un épithélium pluristratifié et de tissu conjonctif fibreux respectivement.

Un tissu organisé en faisceaux denses et fibreux est situé immédiatement sous le tissu conjonctif fibreux alors que le cœur des cloisons est occupé par un tissu fibreux lâche contenant des massifs circulaires isolés ainsi que des lacunes bien délimitées.
Les faisceaux denses correspondent à du tissu musculaire strié, le tissu fibreux lâche à du tissu conjonctif fibreux, les massifs circulaires à du tissu cartilagineux et les lacunes à des vaisseaux sanguins.

Cette organisation est caractéristiques des cloisons branchiales des Élasmobranches, également appelées septums branchiaux.
Bordées d’un épithélium pluristratifié, elles sont formées de tissu conjonctif fibreux dense puis lâche et de tissu musculaire strié. Elles sont soutenues par des rayons cartilagineux et abritent les vaisseaux branchiaux.

Elles contiennent parfois des massifs denses de cellules isolées, correspondant à du tissu lymphoïde.

Les cloisons naissent du pharynx et prennent fin au niveau du tégument, où elles ménagent entre elles des fentes branchiales. L’eau contenue dans les cavités branchiales provient du pharynx et sort par les fentes branchiales.

 

Pour en savoir plus, consulter :

les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)

Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris

Genten F., Terwinghe E., Danguy A., 2010 – Histologie illustrée du poisson. Quæ, collection Savoir-faire, 505p. Versailles

Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris

Leake L. D., 1975 – Comparative histology, an introduction to the microscopic structure of animals. Academic press, 738p. London, New York, San Francisco

Wright D.E., 1973 – The Structure of the gills of the Elasmobranch, Scyliorhinus canicula (L.). Zeitschrift für Zellforschung und Mikroskopische Anatomie, 144, 4 : 489-509 (adresse : https://link.springer.com/article/10.1007/BF00307376)
DOI = 10.1007/BF00307376