Semaine 19-2018

Une citation

« L’ingratitude ne doit pas empêcher de faire du bien. »

C. de Suède

 

Une image

Quel est cet organe ?
Quel est cet organe ?

 

Voir l’image de plus grande taille

 

Voir l’image légendée

 

L’image de la semaine 19-2018 résulte de l’observation d’une coupe histologique à l’objectif x40 du microscope photonique.

Elle comporte une structure de forme ovale, aux extrémités effilées, comprenant deux régions symétriques par rapport à un plan médian et surmontées de trois cavités relativement volumineuses, semblant vides.

Bien délimitée par une enveloppe fibreuse, elle est ceinte d’unités fibreuses dispersées ainsi que de structures circulaires présentant une lumière et une fine paroi.

L’ensemble est entouré d’un vaste espace libre.

 

La structure ovale apparaît constituée de fines fibres agencées en massifs isolés par des prolongements de l’enveloppe fibreuse périphérique. De petites unités circulaires sont dispersées dans les massifs de fibres.

Le pourtour de la structure ovale est occupé par de volumineuses unités circulaires granuleuses contenant elles-mêmes une sous-unité circulaire finement ponctuée. Elles correspondent à des corps cellulaires.

Cette association de fines fibres et de volumineux corps cellulaires est caractéristique du tissu nerveux, constitué de neurones comprenant un corps cellulaire portant des prolongements fibreux.
En l’occurrence, la coupe montre une paire ganglions nerveux accolés. Chacun est formé d’une couronne de corps cellulaires au cœur de laquelle des fibres nerveuses sont présentes, correspondant à du neuropile.
Les amas de fibres du neuropile constituent des concentrations nerveuses. Leur regroupement est à l’origine des centres nerveux, en l’occurrence des ganglions nerveux.

Les trois cavités surmontant le neuropile sont également des fibres nerveuses. D’un diamètre variant de 50 à plus de 100 µm, elles sont appelées fibres nerveuses géantes.

L’extrémité effilée émanant du ganglion à droite de l’image, formé de fibres nerveuses parallèles, est un nerf.

 

Le tissu fibreux entourant les ganglions et formant les cloisons internes est un tissu conjonctif fibreux.

Il est associé à des fibres musculaires lisses et des vaisseaux sanguins assurant l’irrigation des ganglions nerveux.

 

L’organisation des ganglions nerveux ainsi décrite, avec des fibres géantes, associée à la présence d’une vaste cavité autour de ces organes, indique que la coupe est confectionnée dans une Annélide, en l’occurrence un Lombric.

Le système nerveux de cet animal comporte des centres nerveux groupés en ganglions.
À l’avant du corps, une paire de ganglions qualifiés de cérébroïdes est située en position dorsale par rapport au tube digestif. Elle a fait l’objet des articles des semaines 15-2018, 16-2018 et 17-2018 de Codex virtualis.
Dans le reste du corps, chaque segment contient une paire de ganglions ventrale.
Les ganglions d’un même côté sont reliés d’un segment à l’autre par des nerfs appelés connectifs. Ils sont également en relation avec des nerfs les connectant aux organes des segments.
L’ensemble des ganglions nerveux forme ainsi une chaîne nerveuse ventrale.

Dans la chaîne nerveuse, certains neurones assurent le contrôle nerveux des activités des organes du segment dans lequel est localisé leur corps cellulaire. Ils déterminent un contrôle des activités qualifié de segmentaire. D’autres, possédant des prolongements dans les ganglions situés à l’avant et à l’arrière du ganglion contenant leur corps cellulaire, sont responsables du contrôle des activités impliquant plusieurs segments. Ils réalisent un contrôle des activités dit intersegmentaire.
Ainsi, le fonctionnement des segments corporels du Lombric est à la fois autonome et intégré à l’échelle de l’organisme.

 

Pour en savoir plus, consulter :

les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)

Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris

Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris