Semaine 51-2014

Une citation

« Le malheur avec un type intelligent, c’est qu’il n’est jamais assez intelligent pour ne pas se dire qu’il est le plus intelligent. »

B. Vian

 

Une image

Cormaillot
Cormaillot (Roscoff, février 2010)

 

Le Cormaillot (Ocenebra erinaceus) est un Mollusque gastéropode marin appartenant à la famille des Muricidés.

Il est présent depuis le milieu de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à des profondeurs de l’ordre de 150 mètres.
Il fréquente généralement le milieu rocheux, et évolue sur et sous les rochers. À marée basse, il est parfois rencontré dans les fissures et les flaques.

 

Le Cormaillot est aisément identifié aux caractéristiques de sa coquille.
Pointue, elle est formée de cinq à huit tours de spire dont les limites sont marquées. Elle est épaisse, ornée de côtes proéminentes et anguleuses, coupées par de fortes stries spiralées.
Le dernier tour de spire, particulièrement développé, comporte l’ouverture, munie d’un canal siphonal court prenant la forme d’un tube.
La couleur de la coquille varie du blanc au gris en passant par le beige, et devient plus foncée avec l’âge de l’animal.
Sa hauteur peut atteindre 50 mm pour une largeur de 25 mm.

Le Cormaillot déploie hors de sa coquille un pied sur lequel il rampe, ainsi qu’une tête portant deux tentacules sur lesquels sont situés les yeux.

 

À l’instar du Pourpre ayant fait l’objet de l’article de la semaine 07-2014, le Cormaillot a un régime alimentaire composé principalement de Mollusques bivalves (Moules, Huîtres, par exemple) : il est prédateur et carnivore.
Il perce la coquille de ses proies à l’aide de sa radula, langue hérissée de dents associée à la bouche et jouant le rôle de râpe, et de la solution acide que sécrète une glande spécialisée.
Un orifice d’environ 1 mm de diamètre étant creusé, il peut ingérer les tissus des proies.

 

L’espèce est gonochorique : elle comporte des individus mâles formant des spermatozoïdes et des individus femelles produisant des ovules.

La reproduction intervient au printemps. Les spermatozoïdes sont transférés à la femelle par le mâle à la faveur d’un accouplement.

Réalisée à l’intérieur de l’organisme femelle, la fécondation des ovules par les spermatozoïdes est à l’origine d’œufs qui sont déposés sur des rochers ou des coquilles au sein d’oothèques, capsules plates en forme de vase. Chacune contient entre dix et vingt œufs, à l’intérieur desquels se développent les embryons.

Au terme de trois à quatre mois, l’éclosion des œufs libère des individus juvéniles, dont le mode de vie est similaire à celui des adultes.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche SCOUPPE Christian, ZIEMSKI Frédéric, MÜLLER Yves, in : DORIS, 10/10/2010 : Ocenebra erinaceus (Linnaeus, 1758) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=1429)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)