Semaine 44-2015

Une citation

« Quand ce que vous pensez, ce que vous dites et ce que vous faites sont en harmonie, le bonheur vous appartient. »

M. Gandhi

 

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Myriothèle
Myriothèle (Roscoff, février 2009)

 

La Myriothèle (Candelabrum cocksii) est un animal marin appartenant au groupe des Cnidaires. Il s’agit plus précisément d’un Hydrozoaire de la famille des Candélabridés.

Cette espèce est présente dans la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 20 mètres.

Elle affectionne le milieu rocheux, et vit fixée sous les rochers voire sur la base des laminaires.

 

La Myriothèle est identifiée à sa forme, ses couleurs et sa taille.

Le corps est constitué de trois régions :

à la base, une large sole de fixation émet des digitations assurant l’adhérence au support grâce au revêtement chitineux dont elles sont couvertes ;

dans la zone médiane, la partie fertile porte des expansions tubuleuses, chacune susceptible de supporter plusieurs structures reproductrices sphériques et rosâtres, appelées gonophores ;

à l’opposé du substrat, une portion libre correspond au tronc de couleur brun rouge, muni de courts tentacules dont l’extrémité est renflée, et terminé par la bouche.

La forme cylindrique du corps ainsi que sa polarité matérialisée par la sole de fixation opposée à la bouche sont caractéristiques de l’état morphologique des Cnidaires appelé polype.

La taille des individus varie de 10 à 100 mm, selon leur état d’extension.

 

À l’instar des autres Cnidaires tels les Anémones de mer (articles des semaines 21-2012, 12-2014 et 13-2014, 15-2014 et 16-2014, 17-2014, 24-2014, 25-2014 et 26-2014, 42-2015 et 43-2015), la Myriothèle est prédatrice.

Elle se nourrit de petits animaux marins, principalement de crustacés comme les Amphipodes.

Lorsqu’une proie passe à proximité des tentacules du tronc, des cellules spécialisées appelées cnidocytes sont stimulées.
Elles dévaginent un filament qui se fiche dans le tégument de la proie, jouant le rôle d’un harpon qui permet l’injection d’un venin toxique.
La proie immobilisée, les tentacules du tronc l’acheminent vers la bouche, le tronc se courbant le cas échéant.

 

La Myriothèle est une espèce hermaphrodite : les individus portent à la fois des gonophores mâles, produisant des spermatozoïdes, et des gonophores femelles formant des ovules.

La reproduction intervient de janvier à septembre, voire tout au long de l’année.

La fécondation des ovules par les spermatozoïdes conduit à la formation d’œufs, qui sont maintenus dans la région moyenne du corps par des tentacules à extrémité renflée spécifiques.

Le développement embryonnaire se déroule au sein de l’enveloppe de l’œuf ainsi fixé.

L’éclosion libère une larve appelée actinula, cylindrique et possédant quelques tentacules. Elle se déplace sur le substrat pendant quelques jours avant de se fixer et de se transformer en individu juvénile à la faveur d’une métamorphose.

La reproduction sexuée ainsi décrite est accompagnée d’une reproduction asexuée, réalisée par la formation de bourgeons à la limite entre la région de fixation et la partie fertile de la colonne du polype.
Elle se déroule au printemps.

 

Pour en savoir plus, consulter :

Schuchert P., 2006 – The European athecate hydroids and their medusae (Hydrozoa, Cnidaria) : Capitata Part 1. Revue suisse de zoologie, 113 (2) : 325-410

Segonzac M. and Vervoort W., 1995 – First record of the genus Candelabrum (Cnidaria, Hydrozoa, Athecata) from the Mid-Atlantic Ridge : a description of a new species and a review of the genus. Bulletin du Muséum national d’Histoire naturelle, 17 (1-2) : 31-64

l’article Candelabrum cocksii de Wikipedia (adresse https://fr.wikipedia.org/wiki/Candelabrum_cocksii – consulté le 21 octobre 2015)