Semaine 40-2015

Une citation

« Vous ne devez pas me troubler par des contradictions !
Dès qu’on parle, on commence à se tromper. »

J.W. Von Goethe

 

Une image

Chapeau chinois
Chapeau chinois (Carantec, février 2008)

 

Le Chapeau chinois (Calyptraea chinensis) est un animal marin appartenant au groupe des Mollusques gastéropodes, au sein duquel il représente la famille des Calyptraéidés.

Cette espèce est présente dans la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 70 mètres.

Elle fréquente principalement les milieux meubles sableux ou envasés, mais est parfois rencontrée en milieu rocheux envasé.
Les individus adhèrent le plus souvent à des coquilles ou à la face inférieure des cailloux.

 

Le Chapeau chinois est aisément identifié aux caractéristiques de sa coquille.

Conique, elle est haute d’environ 5 mm pour une base dont le diamètre est de l’ordre de 15 mm.

Le sommet est très légèrement excentré. Il est matérialisé par un petit mamelon lisse associé à quelques tours spiralés.

La surface de la coquille est globalement lisse, mais de fines stries d’accroissement concentriques sont présentes.

La couleur est généralement claire, variant du blanc au beige ou au jaune.
Elle est parfois brun roux, voire orange ou rose.

 

Le Chapeau chinois se nourrit de particules en suspension dans l’eau de mer.

Les battements de la ciliature portée par les branchies est à l’origine d’un courant d’eau qui transite dans la cavité palléale délimitée par le manteau.

Alors que l’eau traverse les branchies, la ciliature et le film de mucus déposé à leur surface retiennent les particules qu’elle transporte.
Elles sont alors conduites vers un sillon creusé au niveau de la partie libre des branchies, qualifié de trophique.
Un boudin alimentaire y est modelé puis acheminé en direction de la bouche où il est ingéré.
Les particules de grande taille sont quant à elles directement amenées à une poche alimentaire localisée à proximité de la bouche. Elles y sont mêlées à du mucus, jusqu’à former une boulette qui peut être ingérée ou éliminée hors de la cavité palléale.

Ce mode de prise alimentaire relève de la suspensivorie, le Chapeau chinois pratique une microphagie par filtration.

 

Le Chapeau chinois est une espèce hermaphrodite : chaque individu produit au cours de sa vie des gamètes mâles, les spermatozoïdes, et des gamètes femelles, les ovules.

En l’occurrence, les individus de moins d’un an sont en phase mâle alors que les individus plus âgés sont en phase femelle.

La reproduction se déroule au printemps et en été.

Les spermatozoïdes d’un individu mâle sont transférés à un individu femelle à la faveur d’un accouplement.

Après une fécondation interne, l’individu femelle dépose dans son environnement proche des capsules contenant chacune une vingtaine d’œufs.
De forme triangulaire et fixées à un rocher, elles sont le siège du développement embryonnaire.
À terme, elles libèrent des individus juvéniles.

La durée de vie est de l’ordre de trois ans.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche SCOUPPE Christian, ZIEMSKI Frédéric, in : DORIS, 27/11/2014 : Calyptraea chinensis (Linnaeus, 1758) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=2058 ; consulté le 20 septembre 2015)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)

Orton J.-H., 1912 – The mode of feeding of Crepidula, with an account of the current-producing mechanism in the mantle cavity, and some remarks on the mode of feeding in Gastropods and Lamellibranchs. Journal of the Marine Biological Association of the United Kingdom, 9 : 444–478