Semaine 40-2014

Une citation

« Le plaisir présente un avantage : contrairement au bonheur, il a le mérite d’exister. »

F. Beigbeder

 

Une image

Étoile de mer commune
Étoile de mer commune (Crozon, février 2004)

 

L’Étoile de mer commune, également appelée Astérie rouge (Asterias rubens) appartient au groupe des Échinodermes. Membre de la famille des Astériidés, elle est un représentant des Astérides, ensemble réunissant les Étoiles de mer.

Animal marin, l’Étoile de mer commune est présente depuis la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de 400 m environ.
Elle fréquente les milieux rocheux et les milieux sableux. Elle est également observée dans les environnements saumâtres comme les estuaires.

 

L’Étoile de mer commune est aisément identifiée à ses caractères morphologiques, notamment sa forme, ses couleurs et ses ornementations.

Le corps est composé d’un disque central bien développé, portant cinq bras dont l’extrémité est légèrement tronquée. Son diamètre est le plus souvent compris entre 100 et 300 mm mais il, peut atteindre 500 mm.
La bouche est située sur la face au contact du substrat, qualifiée d’orale, alors que l’anus est localisé sur la face opposée et supérieure, dite aborale. Cette dernière porte par ailleurs une plaque calcifiée, la plaque madréporique.

La face aborale du corps est souvent de couleur orangée, mais des formes violettes, mauves, brunes et jaunes existent.
Elle est ornée de petits piquants blancs, dont certains forment des lignes continues sur les bras. Les bords des bras en sont également munis.
Sur la face orale, chaque bras est creusé d’une gouttière bordée de part et d’autres de deux rangées d’expansions souples portant des ventouses, les pieds ambulacraires.

 

L’Étoile de mer commune est un animal prédateur. Elle se nourrit de Mollusques bivalves comme les Moules mais également de vers, de petits crustacés et d’autres Échinodermes.

Lorsque la proie est un Mollusque bivalve, l’Étoile de mer commune place ses bras sur les deux valves de la coquille. Grâce à leurs pieds ambulacraires terminés par des ventouses, ils y adhèrent fortement. Écartant ses bras, elle provoque l’ouverture de la coquille.
Elle dévagine alors partiellement son estomac et déverse des sucs digestifs sur les tissus de la proie. Une digestion extra-corporelle intervient, ainsi qualifiée car réalisée à l’extérieur du corps du prédateur.
Lorsqu’elle est avancée, l’Étoile de mer commune rétracte son estomac, aspirant simultanément les produits de la digestion.

 

La reproduction de l’Étoile de mer commune intervient à la fin de l’hiver et au printemps.
Dans cette espèce, les sexes sont séparés : des individus mâles produisant des spermatozoïdes côtoient des individus femelles à l’origine d’ovules.

Gamètes mâles et femelles sont libérés de manière synchronisée dans l’eau de mer, où se déroule la fécondation.
Elle donne naissance à un œuf dont l’éclosion, précoce, libère une larve planctonique portant des bandes ciliées grâce auxquelles elle se déplace et s’alimente.
Six jours après la fécondation, la larve est de forme auricularia. Au cours du développement post-embryonnaire, elle évolue en formes plus complexes, appelées bipinnaria puis brachiolaria.
Trois mois après la fécondation, la larve gagne le fond et se transforme en juvénile à la faveur d’une métamorphose.
La maturité sexuelle est atteinte après un an alors que la durée de vie est comprise entre cinq et dix ans.

L’Étoile de mer commune possède par ailleurs d’importantes capacités de régénération lui permettant de reformer un voire plusieurs bras après une amputation.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche MARAN Vincent, SCAPS Patrick, ZIEMSKI Frédéric, in : DORIS, 9/6/2012 : Asterias rubens Linnaeus, 1758 (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=132)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)