Semaine 39-2015

Une citation

« Le bonheur n’est pas une destination, mais une façon de voyager. »

M. Lee Runbeck

 

Une image

Talitre
Talitre (Carantec, février 2008)

 

Le Talitre (Talitrus saltator) est un Arthropode littoral appartenant au groupe des Malacostracés amphipodes et à la famille des Talitridés.

Il est présent en bord de mer, en milieu sableux.

Le jour, et pendant la marée haute, il occupe des terriers creusés dans le sable humide de la bande littorale située immédiatement au-dessus de la zone de balancement des marées, et consolidés par diverses sécrétions. Leur profondeur est corrélée à l’humidité du sable, généralement sec en surface.
La nuit à marée basse, il séjourne dans la zone intertidale au niveau des laisses de mer, constituées notamment de débris d’algues déposés par la mer.

Cet animal montre un comportement rythmique, la période d’activité étant nocturne. Celui-ci perdure en conditions expérimentales constantes, indiquant qu’il s’agit d’un rythme endogène (rythme biologique).

 

Le Talitre est aisément identifié à la forme de son corps, sa couleur et ses dimensions, ainsi qu’à sa capacité à sauter.

Le corps de l’animal est aplati latéralement et recourbé, recouvert d’une cuticule lisse et segmentée.
Il est constitué de trois régions.

À l’avant la tête porte deux paires d’antennes dissymétriques : la première est réduite alors que la seconde est robuste et longue.
Deux yeux circulaires et latéraux sont présents.
La bouche s’ouvre en position ventrale, associée à des pièces buccales pendantes.

La région moyenne du corps correspond au thorax ou péréion. Elle est formée de sept segments portant chacun une paire ventrale d’appendices articulés appelés thoracopodes.
Les deux premières possèdent une extrémité aplatie munie d’une pince impliquée dans la prise de nourriture, et chez le mâle dans le maintien de la femelle au moment de la reproduction. Ils prennent le nom de gnathopodes.
Les appendices thoraciques suivants, les péréiopodes, sont forts, épineux et ont une vocation locomotrice.

La région postérieure est un abdomen ou pléon.
Elle est constituée de six segments portant chacun une paire ventrale d’appendices.
Les cinq premières paires correspondent à des pléopodes, et la dernière à des uropodes aplatis.

La couleur du corps du Talitre est blanc crème à brun clair, les yeux étant partiellement bleu gris.

La longueur du corps est comprise entre 8 et 20 voire 25 mm.

Les individus sont capables d’effectuer des sauts importants, ce qui vaut à l’espèce le nom courant de Puce de mer.
Ils se tiennent sur leurs appendices puis détendent brutalement la partie postérieure de leur abdomen, repliée sous le corps au repos.

 

Le Talitre se nourrit des débris végétaux des laisses de mer, qu’il prélève à l’aide de ses gnathopodes et pièces buccales.

Il est en conséquence qualifié de détritivore.

 

L’espèce comporte des individus mâles produisant des spermatozoïdes, et des individus femelles formant des ovules. Elle est gonochorique.

La reproduction intervient principalement au printemps et en été.

La formation des couples, appelée précopulation, est nocturne et se déroule au niveau des laisses de mer.
L’accouplement est réalisé dans le sable, une fois que la femelle a perdu son ancienne cuticule et avant que sa nouvelle cuticule se rigidifie.
Mâle et femelle sont disposés perpendiculairement l’un à l’autre, faces ventrales en contact, de sorte que leurs orifices génitaux sont accolés.

Les ovules sont fécondés lors de leur expulsion par la femelle.
Les œufs ainsi formés sont retenus sous le thorax par des expansions des appendices bordées de soies, appelées oostégites et délimitant une chambre incubatrice.

Le développement embryonnaire a une durée comprise entre une et trois semaines.
Il prend fin avec l’éclosion qui libère des individus juvéniles.

La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de trois ou quatre mois, en automne.

Les populations passant l’hiver sont composées d’individus juvéniles provenant d’une reproduction tardive, d’individus sexuellement matures de l’année et d’adultes ayant réalisé une reproduction dans l’année. Ces derniers meurent généralement au début du printemps. Deux générations coexistent cependant durant quelques mois.

Finalement la durée de vie du Talitre est de un an et demi à deux ans.

 

Pour en savoir plus consulter :

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)

et notamment

la description de A sand hopper – Talitrus saltator (en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk/speciesfullreview.php?speciesID=4417 ; consulté le 27 août 2015)

l’article Talitrus saltator de Wikipédia (adresse https://fr.wikipedia.org/wiki/Talitrus_saltator ; consulté le 27 août 2015)

le Petit Buffon électronique du site de l’université Pierre et Marie Curie (adresse http://www.snv.jussieu.fr/bmedia/PetitBuffon/ ; consulté le 27 août 2015)