Semaine 38-2015

Une citation

« Le bonheur c’est d’être heureux ; ce n’est pas de faire croire aux autres qu’on l’est. »

J. Renard

 

Une image

Éponge bleue encroûtante
Éponge bleue encroûtante (Roscoff, février 2006)

 

L’Éponge bleue encroûtante (Terpios gelatinosa) est un animal marin appartenant au groupe des Démosponges, et plus précisément à la famille des Subéritidés.

Installée en milieu rocheux, l’espèce est présente depuis la partie basse de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 80 mètres.

Elle vit fixée sous les rochers et sur les parois rocheuses, mais parfois sur d’autres organismes comme les algues.

 

L’Éponge bleue encroûtante est aisément identifiée à sa forme, sa consistance et sa couleur.

Elle constitue, sur les supports où elle est fixée, un revêtement peu épais dont les bords sont découpés irrégulièrement.
Sa surface est généralement lisse et gélatineuse, sa consistance molle.

Elle arbore souvent une couleur bleu profond, mais il existe des individus verts ou jaune-orange. Ces colorations sont liées à la présence d’organismes unicellulaires photosynthétiques et symbiotiques dans le corps.
La couleur de base est jaune ocre ou brun clair.

 

L’Éponge bleue encroûtante, à l’instar des autres Éponges, se nourrit de particules en suspension dans l’eau de mer.

Elle en réalise la filtration à travers sa paroi corporelle.

Un courant d’eau est généré par les battements des flagelles de cellules caractéristiques du groupe, appelées choanocytes.
L’eau, dans laquelle des particules flottent, traverse la paroi du corps, y pénétrant par de petits pores, et gagne la cavité corporelle centrale, l’atrium. Elle est évacuée par des orifices appelés oscules.

Lors de ce transit dans la paroi corporelle, les particules sont captées par les choanocytes, internalisées puis digérées. Les molécules issues de ce processus sont alors distribuées dans l’organisme.

Ce mode de prise alimentaire relève de la microphagie. L’Éponge bleue encroûtante est en conséquence qualifiée de suspensivore.

 

Peu de données sont disponibles quant à la reproduction de l’Éponge bleue encroûtante.

La famille des Subéritidés à laquelle elle appartient réalise généralement une reproduction sexuée avec fécondation interne, conduisant à la formation d’œufs libérés dans le milieu. Elle pratique l’oviparité.

L’éclosion, au terme du développement embryonnaire, libère une larve appelée parenchymula.

Elle évolue dans le plancton avant de gagner un substrat où elle se transforme en individu juvénile par une métamorphose.

Une reproduction asexuée intervient par ailleurs, avec la formation de bourgeons internes qui, libérés de l’individu parent, donnent naissance à de nouveaux individus.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche LE GRANCHÉ Philippe, VACELET Jean, in : DORIS, 14/4/2014 : Terpios gelatinosa (Bowerbank, 1866) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=893 ; consulté le 25 août 2015)

le site Marine species – identification portal (adresse : http://species-identification.org/)