Semaine 36-2016

Une citation

« Un ami nous comprend au-delà des apparences.
Il nous rend justice en toute occasion.
Il nous aide à aller, au risque de se perdre, où notre destin nous appelle. »

F. Alberoni

 

Une image

Main de mer
Main de mer (Crozon, février 2007)

 

La Main de mer (Alcyonium digitatum) est un animal marin appartenant au groupe des Cnidaires, et plus particulièrement des Anthozoaires à l’instar des Anémones de mer, dont certaines ont fait l’objet d’articles de Codex virtualis (semaines 12-2014, 13-2014, 15-2014, 16-2014, 17-2014, 24-2014, 25-2014, 26-2014, 42-2015, 03-2016, 06-2016).

Cette espèce vit fixée sur des substrats solides tels les rochers, les coquilles, les épaves, ou encore les pontons. Elle est rencontrée principalement en milieu rocheux battu mais également parfois en milieu sableux.
Elle est présente depuis la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la mer, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 50 mètres.

 

La Main de mer est identifiée à sa forme, ses dimensions, sa consistance et sa couleur.

À maturité, elle est généralement constituée d’une association de masses formant des lobes épais aux contours arrondis, dont l’ensemble rappelle une main.
Sa hauteur et sa largeur peuvent atteindre 200 mm, chaque lobe mesurant 20 à 30 mm.
Au début de son développement un unique lobe est présent, dont le diamètre est de l’ordre de 10 mm.

De consistance charnue, sa couleur varie du jaune au brun mais est fréquemment orangée.
Immergée, elle est hérissée de structures cylindriques blanchâtres et translucides, dont la hauteur est de 10 mm.
Elles révèlent que la Main de mer est une colonie, regroupement d’individus reliés physiquement et dont le fonctionnement est coordonné.

Les individus correspondent aux structures blanchâtres. Il s’agit de polypes, formés d’une colonne gastrique portant à son extrémité libre la bouche, entourée de tentacules au nombre de huit. Chacun est semblable à une Anémone de mer.
Ils sont entourés d’un tissu épais et souple voire spongieux, appelé cœnosarc, dans lequel de petites baguettes rigides sont enchâssées, les spicules.
L’ensemble est entouré d’une enveloppe coriace désignée par le terme périsarc. Elle s’étend autour de la base des polypes, qui peuvent s’y rétracter.

 

La Main de mer se nourrit d’organismes planctoniques, animaux et végétaux.

Elle en réalise la capture grâce à des cellules spécifiques du groupe des Cnidaires, les cnidocytes.
Portés notamment par les tentacules des polypes, ils comportent un cil sensible au contact et une capsule contenant un filament enroulé et du venin.
La stimulation du cil par un organisme qui le touche provoque l’ouverture de la capsule et la dévagination du filament à la manière d’un doigt de gant. Il se plante dans l’enveloppe de l’organisme comme un harpon et permet l’injection du venin.

La proie est paralysée et amenée à la bouche par le mouvement des tentacules.

Les substances nutritives issues de la digestion sont distribuées aux individus formant la colonie grâce à la continuité de leurs cavités digestives.

En relation avec la capture active des organismes planctoniques par des dispositifs anatomiques spécifiques, la Main de mer peut être qualifié de prédatrice.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche PERRIN Magali, ADER Denis, PROUZET Anne in : DORIS, 28/07/2016 : Alcyonium digitatum Linnaeus, 1758 (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/267 consultée le 29 août 2016)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)

et notamment

la fiche biotic Alcyonium digitatum (Biological traits information catalogue – en anglais – adresse : http://www.marlin.ac.uk/biotic/browse.php?sp=4133 consultée le 29 août 2016)

le site EOL (Encyclopedia of life – en anglais – adresse : http://eol.org)

et notamment

l’article Alcyonium digitatum (adresse : http://www.eol.org/pages/992210/overview ; consulté le 29 août 2016)