Semaine 26-2015

Une citation

« On peut allumer des dizaines de bougies à partir d’une seule sans en abréger la vie : on ne diminue pas le bonheur en le partageant. »

Bouddha

 

Une image

Goniodoris blanc
Goniodoris blanc (Carantec, février 2008)

 

Le Goniodoris blanc (Goniodoris nodosa) est un animal marin du groupe des Mollusques gastéropodes au sein duquel il représente, parmi les Nudibranches, la famille des Goniodorididés.

Cette espèce fréquente le milieu rocheux, et principalement les sites occupés par des Ascidies. Elle est présente depuis la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de 120 mètres.

 

Le corps du Goniodoris blanc est ovale et allongé, et mesure jusqu’à 30 mm de long.
Il est recouvert d’un manteau relativement translucide, de couleur blanchâtre mais marqué de jaune et de rose.
Le manteau est peu développé, ne masquant ni la tête ni le pied. Sa bordure est ondulée et de couleur jaune. Un repli longitudinal et médian, bordé de tubercules, est présent jusqu’à l’extrémité caudale.

À l’avant, le corps porte des organes sensoriels tubulaires sensibles aux informations chimiques, les rhinophores. Écailleux, ils sont légèrement jaunâtres et portent des taches blanches opaques.
Des tentacules buccaux plats et lisses sont présents antérieurement.

À l’arrière les branchies pennées, dont le nombre peut atteindre treize, entourent l’anus.

Ventralement, le pied est développé, transformé en sole de reptation.

Les branchies nues sont à l’origine du terme Nudibranches utilisé pour désigner le groupe auquel est rattaché le Goniodoris blanc. Dépourvue de coquille, cette espèce est dite Limace de mer, à l’instar des autres Nudibranches.

 

Au stade adulte, le Goniodoris blanc se nourrit essentiellement d’Ascidies. Il en réalise le prélèvement par succion, à l’aide d’une radula tranchante et d’une pompe bucco-pharyngienne. Il ingère ainsi une nourriture semi-liquide.

Les individus juvéniles s’alimentent à partir de Bryozoaires.

En conséquence, l’espèce peut être qualifiée de carnivore.

 

Le Goniodoris blanc est hermaphrodite : chaque individu produit des gamètes mâles, les spermatozoïdes, et des gamètes femelles, les ovules.

La reproduction intervient principalement en hiver et au printemps, du mois de janvier au mois de juin.

Les partenaires, disposés tête-bêche, échangent des spermatozoïdes à la faveur d’un accouplement.
Ils déposent alors dans le milieu des œufs issus de la fécondation, protégés par des capsules et inclus dans une enveloppe formant un ruban spiralé.

Au terme du développement embryonnaire, l’éclosion libère des larves caractéristiques du groupe des Mollusques, désignées par le terme véligères en raison de la présence d’un voile cilié, le vélum.

Après environ trois mois de vie planctonique, les larves gagnent le fond et se transforment en individus juvéniles par une métamorphose.

La maturité sexuelle est atteinte à l’âge de sept ou huit mois, et les individus meurent généralement une fois l’oviposition réalisée.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche MARAN Vincent, MÜLLER Yves, ZIEMSKI Frédéric, in : DORIS, 17/4/2014 : Goniodoris nodosa (Montagu, 1808) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=1858)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)