Semaine 17-2014

Une citation

« Celui qui se perd dans sa passion est moins perdu que celui qui perd sa passion. »

Saint-Augustin

 

Une image

Anémone marguerite
Anémone marguerite (Crozon, février 2010)

 

L’Anémone marguerite (Actinothoe sphyrodeta) est un représentant du groupe des Anthozoaires au sein des Cnidaires, et plus particulièrement de la famille des Sagartiidés.

Elle est présente en milieu rocheux depuis la zone de balancement des marées, alternativement immergée et émergée, jusqu’à une cinquantaine de mètres de profondeur.
Dans la partie haute de sa zone de répartition, elle est rencontrée dans des cuvettes ombragées ou sous des surplombs.
Elle vit fixée par sa base généralement directement sur les rochers, mais parfois sur de grandes algues comme les Laminaires.

 

L’Anémone marguerite est identifiée à sa taille relativement modeste : haute de 50 mm environ, son diamètre est de l’ordre de 30 mm dans sa partie supérieure et de 20 mm au niveau de sa base, grâce à laquelle est réalisée la fixation au substrat.

La partie libre porte une couronne de tentacules dont le nombre atteint 120 voire 140. De couleur blanche plus ou moins translucide, ils sont pointus à leur extrémité et élargis à leur base.

Les tentacules entourent un orifice faisant office de bouche et d’anus, localisé au centre d’un disque central de couleur orange à jaune, ou blanche.

La colonne est irrégulièrement striée à sa base et porte parfois des taches sombres.

 

L’Anémone marguerite est un animal prédateur, capturant des proies évoluant dans le plancton grâce à des cellules spécialisées des tentacules, les cnidocytes.
Stimulés au passage d’une proie, ils émettent un filament urticant jouant le rôle de harpon et injectant un venin.
Les proies paralysées sont amenées à la bouche par les tentacules.

 

La reproduction de l’Anémone marguerite est réalisée par voie sexuée d’une part et par voie asexuée d’autre part.

Dans la famille des Sagartiidés, les individus sont hermaphrodites.
Ils libèrent des spermatozoïdes dans l’eau de mer. Ceux-ci pénètrent dans le corps d’une Anémone où ils fécondent les ovules.
Le développement embryonnaire est réalisé dans la cavité gastro-vasculaire du parent. À son terme, une larve ciliée nommée planula émerge des enveloppes de l’œuf.
Elle demeure dans la cavité gastro-vasculaire jusqu’à sa transformation en juvénile ; le nouvel individu sort alors de son parent et se fixe sur le substrat à proximité.

Parallèlement, l’Anémone marguerite est capable de se diviser en deux Anémones filles par un processus de scission longitudinale.
Rapide, ce mode de reproduction peut conduire à des groupes nombreux.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche LEPETIT Renaud, ADER Denis, HUET Sylvie, in : DORIS, 27/1/2014 : Actinothoe sphyrodeta (Gosse, 1858) (adresse : http://doris.ffessm.fr/fiche2.asp?fiche_numero=464)