Semaine 16-2016

Une citation

« Pour réussir dans le monde, il faut avoir l’air fou et être sage. »

Montesquieu

 

Une image

Pholade blanche
Pholade blanche (Crozon, février 2009)

 

La Pholade blanche (Barnea candida) est un Mollusque bivalve marin appartenant à la famille des Pholadidés.

Elle est présente dans la partie inférieure de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de l’ordre de 50 mètres.
Elle occupe des galeries qu’elle creuse dans les roches tendres mais aussi dans le bois et la tourbe.

 

La Pholade blanche est identifiée aux caractéristiques de sa coquille.

Généralement longue d’environ 45 mm mais pouvant en atteindre 65, elle est fine et délicate.
Elle est formée de deux valves semblables, droite et gauche, globalement ovales. Elle est en conséquence qualifiée d’équivalve.

Chaque valve, arrondie à l’avant comme à l’arrière, présente un sommet localisé dans le tiers antérieur. Le bord antérieur est par ailleurs proéminent.
Il en résulte une dissymétrie à l’origine du terme « inéquilatérales » employé pour décrire les valves.

Leur face externe est ornée de fines stries concentriques, croisées par des côtés rayonnantes. Ces dernières sont hérissées de pointes, particulièrement marquées à l’avant.

Si les valves sont jointives à l’avant, elles bâillent à l’arrière. Deux siphons, dorsal et ventral, émergent de l’entrebâillement. Soudés sur presque toute leur longueur, ils peuvent s’étirer sur une distance égale à quatre voire cinq fois la longueur de la coquille.
En position ventrale, un pied musculeux muni d’une ventouse est également observé.

En relation avec l’organisation de sa coquille, la Pholade blanche est capable de forer le substrat.
Elle effectue de lentes rotations sur elle-même, région antérieure en avant. Les reliefs de la face externe des valves assurent le forage progressif, alors que le pied permet l’ancrage dans la galerie creusée.

 

La Pholade blanche se nourrit de particules flottant dans l’eau de mer, de petite taille au regard de ses dimensions.
Elle en réalise la capture à l’aide des branchies contenues dans sa cavité palléale, délimitée par le manteau et logée dans la coquille.

Un courant d’eau pénètre dans la cavité palléale par le siphon inhalant situé ventralement. Après avoir baigné les branchies, il en sort grâce au siphon exhalant localisé dorsalement.
Dû aux battements des cils portés par les cellules des branchies, le flux d’eau emporte des particules en suspension.
Elles sont déviées par les cils des cellules branchiales avec lesquels elles entrent en contact, et sont acheminées de proche en proche vers un sillon creusé dans le bord libre des branchies.
Appelé sillon trophique, il enrobe les particules alimentaires de mucus et assure leur déplacement progressif vers la bouche par laquelle elles sont ingérées.

Consistant en l’obtention de particules de petites dimensions flottant dans l’eau environnante par une filtration de cette dernière, le mode de prise alimentaire de la Pholade blanche relève de la suspensivorie, ou microphagie par filtration.

 

La Pholade blanche est une espèce gonochorique, comportant des individus mâles à l’origine de spermatozoïdes, et des individus femelles produisant des ovules.

La reproduction intervient à la fin de l’été et au début de l’automne.

Mâles et femelles libèrent leurs gamètes dans l’eau de mer où se déroule la fécondation.
Elle donne naissance à des œufs au sein des enveloppes desquels a lieu le développement embryonnaire.

Leur éclosion libère des larves caractéristiques du groupe, dites véligères en raison de la possession d’un voile cilié locomoteur et impliqué dans la prise de nourriture.
Elles mènent une vie planctonique pendant plusieurs semaines au termes desquelles elles gagnent le fond.
Elle se transforment alors en individus juvéniles par une métamorphose.

La durée de vie est de l’ordre de dix ans.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche SCOUPPE Christian , ZIEMSKI Frédéric in : DORIS, 25/05/2010 : Barnea candida (Linnaeus, 1758) (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/2121 – consultée le 01 avril 2016)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)

le site Marine species identification portal (en anglais – adresse : http://species-identification.org)

Duval D.M., 1963 – Observations on the annual cycle of Barnea candida (Class Lamellibranchiata, Family Pholadidae). J. Mollus. Stud., 35 (2-3) : 101-102