Semaine 15-2016

Une citation

« Le bonheur vient de la capacité à ressentir profondément, à apprécier simplement, et à penser librement. »

S. Jameson

 

Une image

Bucarde de Norvège
Bucarde de Norvège (Carantec, février 2009)

 

La Bucarde de Norvège (Laevicardium crassum) est un animal marin appartenant au groupe des Mollusques bivalves, au sein duquel elle représente la famille des Cardiidés.

Elle est présente depuis la partie basse de la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur de 200 mètres environ.
Elle fréquente les milieux meubles, de sable ou de gravier, dans lesquels elle vit enfouie peu profondément.

 

La Bucarde de Norvège est identifiée à la forme, aux dimensions et aux couleurs de sa coquille.

La coquille est constituée de deux valves, droite et gauche, de forme grossièrement ovale, allongées obliquement. Les deux valves étant semblables, elle est dite équivalve.
Le sommet de chaque valve est légèrement courbé vers l’avant, et le bord postérieur est rectiligne alors que le bord antérieur est incurvé. Les valves n’étant pas symétriques, elles sont qualifiées d’inéquilatérales.

Longue de 70 mm au maximum, la coquille est épaisse et ornée de côtes rayonnant à partir du sommet, relativement marquées sauf sur ses bords antérieur et postérieur. Elles sont à l’origine d’une discrète crénelure au niveau du bord ventral.
Elle porte également de fines stries concentriques.

La couleur externe varie du blanc crème au fauve, en passant par le jaune pâle, et est parfois maculée de marron ou de rose.
La face interne des valves est pour sa part lisse et brillante, blanche teintée de rose. L’empreinte palléale, ligne matérialisant l’insertion du manteau sur la coquille, est peu nette et ne présente pas d’invagination.

Lorsque l’animal est immergé, la coquille est entrebâillée et les siphons se déploient postérieurement. Ils sont libres à leur extrémité distale, et portent de nombreuses expansions sensorielles appelées tentacules.
Le pied ventral s’étend également, large et musculeux, de couleur rougeâtre.

 

La prise alimentaire de la Bucarde de Norvège relève de la microphagie par filtration ou suspensivorie, de même que celles des autres Mollusques bivalves fouisseurs ayant fait l’objet d’articles de Codex virtualis (Scrobiculaire en semaine 17-2015, Donace en semaine 46-2015, Coque commune en semaine 08-2016, Montre radiée en semaine 09-2016, Palourde croisée en semaine 10-2016, Praire commune en semaine 11-2016, Palourde poulette en semaine 12-2016, Mactre coralline en semaine 13-2016, Telline de la Baltique en semaine 14-2016).

Elle se nourrit de particules de faible dimension au regard de sa taille, flottant dans l’eau de mer. Elle en réalise la capture à l’aide des branchies situées dans sa cavité palléale, délimitée par le manteau.

L’eau environnante y pénètre grâce au siphon ventral, qualifié d’inhalant, et en sort à la faveur du siphon dorsal, dit exhalant.
Les cellules des branchies portent des cils dont les battements sont à l’origine du déplacement de l’eau.
Ils détournent également les particules en suspension dans l’eau qui entrent à leur contact, assurant leur acheminement vers un sillon localisé sur le bord libre des branchies.
Les particules y sont engluées dans du mucus et acheminées vers la bouche où elles sont ensuite ingérées.

 

La Bucarde de Norvège est une espèce hermaphrodite, constituée d’individus produisant des gamètes mâles, les spermatozoïdes, et des gamètes femelles, les ovules.

Peu de données précises sont disponibles quant à la reproduction de cette espèce.
Elle semble pouvoir intervenir toute l’année.

Les adultes libèrent leurs gamètes dans l’eau de mer où a lieu la fécondation.
Elle conduit à la formation d’œufs au sein desquels se déroule le développement embryonnaire, qui prend fin avec l’éclosion.

La rupture des enveloppes de l’œuf libère une larve caractéristique du groupe, qualifiée de véligère en raison de la possession d’un voile cilié à vocations locomotrice et alimentaire.
Après une période de vie planctonique, elle gagne le fond et s’y transforme en individu juvénile par une métamorphose.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche LE GRANCHÉ Philippe , DAMERVAL Marc in : DORIS, 21/02/2015 : Laevicardium crassum (Gmelin, 1791) (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/1369 – consultée le 01 avril 2016)

le site du National museum of wales (en anglais – adresse : http://museumwales.ac.uk)

le site Marine species identification portal (en anglais – adresse : http://species-identification.org)