Semaine 06-2017

Une citation

« Ce qui te manque,
Cherche-le dans ce que tu as. »

K. Zen

 

Une image

Quel est cet organe ?
Quels sont ces organes ?

 

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L’image proposée correspond à une coupe histologique observée au grossissement x400 du microscope photonique.

Elle représente plusieurs sections de forme circulaire ou ovale, possédant une lumière centrale dans laquelle de petites structures sont visibles, agglomérées les unes avec les autres.
Il s’agit de coupes transversales d’organes tubuleux.

 

La section circulaire dont le diamètre est le plus important présente une paroi formée, du centre vers la périphérie :

d’une assise de cellules plates au contact de la lumière, correspondant à un épithélium simple et pavimenteux ;

d’une lame ondulée ne comportant pas de cellule ;

d’une tunique constituée de fibres musculaires lisses circulaires, agencées en deux couches, entrelacées avec des faisceaux de fibres de collagène de tissu conjonctif fibreux ;

d’une enveloppe de tissu conjonctif fibreux.

Les sections circulaires ou ovales, de diamètres légèrement inférieurs, possèdent une paroi constituée du centre vers la périphérie :

d’une assise de cellules plates au contact de la lumière, correspondant à un épithélium simple et pavimenteux semblable au précédent ;

d’une tunique formée de fibres musculaires lisses circulaires organisées en une couche, entre lesquelles du tissu conjonctif fibreux est présent ;

d’une enveloppe de tissu conjonctif fibreux.

 

Les structures agglomérées présentes dans la lumière des tubes sectionnés sont des cellules sanguines, correspondant pour la plupart à des globules rouges dépourvus de noyau, des hématies. Elles indiquent que les tubes sectionnés sont des vaisseaux sanguins, de Mammifère en raison du caractère anucléé des globules rouges et de leur diamètre de 7 µm environ.

Les conduits observés en coupe transversale ont tous une paroi formée de trois tuniques concentriques :

une intima située au contact du sang et constituée d’un endothélium, épithélium simple et pavimenteux, reposant sur une très fine couche sous-endothéliale de tissu conjonctif fibreux ;

une média entourant l’intima, constituée de fibres musculaires lisses circulaires et de tissu conjonctif fibreux ;

une adventice externe de nature conjonctive, en continuité avec le tissu conjonctif fibreux environnant.

Cette organisation est caractéristique de la paroi des vaisseaux sanguins des Vertébrés.

 

Des traits distinctifs permettent d’identifier deux catégories de vaisseaux :

le vaisseau de section circulaire et dont le diamètre est le plus important possède une paroi relativement épaisse par rapport à son rayon, et présente entre l’intima et la média une limitante élastique interne ondulée, la média est en outre assez large, comprenant des fibres musculaires lisses agencées en deux couches ;

les vaisseaux de section circulaire ou ovale et dont le diamètre est plus faible possèdent des parois relativement fines par rapport à leurs rayons, et présentent une média fine, formée d’une couche de fibres musculaires lisses, entourée d’une adventice plus épaisse, la limitante élastique interne est absente.

Le premier vaisseau correspond à une petite artère ou artériole, les caractéristiques de sa paroi rappellent celles décrites pour l’artère musculaire ayant fait l’objet de l’article de Codex virtualis de la semaine 04-2017. Avec la diminution du diamètre des artères la limitante élastique externe disparaît.

Les seconds vaisseaux correspondent à de petites veines ou veinules. Leur paroi présente d’importantes similitudes avec celle de la veine décrite dans l’article de la semaine 05-2017.

 

Sur cette coupe, une disposition remarquable de l’artériole et des veinules est observée : les vaisseaux courent parallèlement les uns aux autres, et l’artériole occupe une position centrale, se trouvant entourée de veinules.

Le sang circule en sens inverse dans l’artériole et les veinules, déterminant un système à contre-courant.

Cet agencement autorise d’importants échanges de chaleur entre les sangs, le sang de l’artériole refroidissant alors que le sang des veinules se réchauffe.
Il est observé dans le sac scrotal des Mammifères, irrigué par un réseau artériel acheminant du sang refroidi et drainé par un réseau veineux dans lequel le sang se réchauffe.
Cela permet de maintenir l’environnement des testicules à une température légèrement inférieure à celle du corps, favorable à la formation des spermatozoïdes.

 

Pour en savoir plus, consulter :

les pages Premiers pas histologiques de Codex virtualis (adresse : http://codexvirtualis.fr/codex/de-lorganisation-interne/premiers-pas-histologiques)

Burkitt H.G., Young B., Heath J.W., 1993 – Histologie fonctionnelle Wheater. Arnette, 408p. Paris

Heusser S., Dupuy H.G., 2015 – Atlas biologie animale. Dunod, 220p. Paris