Semaine 06-2016

Une citation

« La récompense d’une chose bien faite, c’est de l’avoir faite. »

R.W. Emerson

 

Une image

Pagure de Prideaux
Anémone manteau (Carantec, février 2005)

 

L’Anémone manteau (Adamsia palliata) est un animal marin appartenant au groupe des Cnidaires et plus particulièrement au sous-groupe des Anthozoaires. Elle y représente la famille des Hormathiidés.

Vivant généralement fixée sur une coquille de Mollusque gastéropode occupée par un Pagure de Prideaux, elle fréquente le même milieu que ce dernier, décrit dans l’article de la semaine 05-2016.

Elle est ainsi présente depuis la zone intertidale, alternativement couverte et découverte par la marée, jusqu’à une profondeur moyenne de 50 mètres, principalement sur fond meuble, de sable, de gravier ou de vase, où des débris de coquilles sont présents.

 

L’Anémone manteau est identifiée à sa forme, ses dimensions et ses couleurs.

Le corps est constitué d’une base adhérant à la coquille, surmontée d’une colonne portant à son sommet la bouche entourée d’une couronne de tentacules.

La base forme deux lobes qui s’étendent à la surface de la coquille jusqu’à l’englober totalement. Elle a la particularité de produire une substance rigide prolongeant la coquille occupée par le Pagure de Prideaux au fur et à mesure de sa croissance.
La colonne correspond à un cylindre court. Elle est située sur le côté et orientée vers l’avant, de sorte que son extrémité se situe à proximité des pattes thoraciques et de la bouche de l’hôte de la coquille.
Les tentacules sont nombreux et ne peuvent être totalement rétractés dans la colonne.

La hauteur de l’animal atteint quelques centimètres, alors que les tentacules sont longs d’environ un centimètre.

La colonne arbore une couleur majoritairement blanchâtre mais dans sa partie basale elle peut être brune ou orange. Elle est ornée de manière caractéristique de taches ovales dont la couleur varie du rose au violet et porte un anneau de même couleur à son sommet. Les tentacules sont blancs.

Des filaments roses ou blancs sont émis en cas de menace. Il s’agit d’aconties, filaments urticants et collants à vocation défensive.

 

L’Anémone manteau, à l’instar des autres Cnidaires, se nourrit de proies animales. Il s’agit d’un animal prédateur.

Elle en réalise la capture à l’aide de ses tentacules. Ils portent des cellules spécifiques des Cnidaires, appelées cnidocytes. Elles contiennent une capsule remplie de liquide urticant désigné par le terme venin, et un filament dévaginable.

Au contact d’une proie, le cnidocyte est stimulé, la capsule s’ouvre, le filament est dévaginé et s’ancre dans la proie, à la manière d’un harpon. Il assure le déversement du venin.

La proie est immobilisée puis portée à la bouche grâce au repliement des tentacules.

La nourriture ainsi ingérée comporte également les débris générés par l’alimentation du Pagure de Prideaux associé à l’Anémone.

 

L’Anémone manteau est une espèce gonochorique, comprenant des individus mâles formant des spermatozoïdes, et des individus femelles à l’origine d’ovules.

La reproduction intervient principalement en été.

Spermatozoïdes et ovules sont libérés dans l’eau de mer par les orifices buccaux des individus matures.
La fécondation a lieu dans le milieu. Elle donne naissance à des œufs qui sont le siège d’un court développement embryonnaire.

Leur éclosion libère des larves caractéristiques des Cnidaires, appelées planulas.
Elles mènent une brève vie planctonique avant de gagner le fond et de se fixer sur des coquilles de Mollusques gastéropodes.
Elles s’y transforment en individus juvéniles à la faveur d’une métamorphose.

La maturité sexuelle est atteinte après un à deux ans, pour une durée de vie de six à dix ans.

 

Pour en savoir plus, consulter :

le site Doris (Données d’observations pour la reconnaissance et l’identification de la faune et de la flore subaquatiques – Fédération française d’études et de sports sous-marins – adresse : http://doris.ffessm.fr)

et notamment

la fiche THEDY Hervé , BERNIER Emmanuel , PEAN Michel in : DORIS, 28/09/2013 : Adamsia palliata (Fabricius, 1779) (adresse : http://doris.ffessm.fr/ref/specie/82 – consultée le 27 janvier 2016)

la page Adamsia palliata du site Wikipedia (en anglais – adresse https://en.wikipedia.org/wiki/Adamsia_palliata – consultée le 30 janvier 2016)

le site Marlin (The marine life information network – en anglais – adresse http://www.marlin.ac.uk)