Les Coléoptères

 

Étymologiquement, le terme Coléoptère dérive de « koleos » signifiant « étui » et « pteron » signifiant « aile ». Désignant des ailes en étui, il est une référence aux élytres caractéristiques du groupe.

 

Le taxon des Coléoptères comporte 350 000 espèces environ.

Il s’agit d’un groupe ubiquiste, présent en milieu terrestre mais également dans les milieux aquatique et biologique, aux régimes alimentaires divers (feuilles, bois, animaux, excréments).
Bien que capables de voler, ses représentants évoluent souvent au sol ou sur des plantes basses.
De nombreuses espèces de Coléoptères sont discrètes et possèdent des mœurs nocturnes.

 

Caractéristiques morphologiques

Parmi les Coléoptères couramment rencontrés figurent les Cétoines mais aussi les Coccinelles et Scarabées par exemple.

 

Cétoine dorée
Cétoine dorée (Coléoptère)

 

voir l’image légendée

 

Le corps, d’une longueur variant de 0,3 mm à plus de 15 cm selon les espèces, est typiquement recouvert d’une cuticule dure et rigide.

La tête antérieure est protégée par une capsule solide.
Elle porte une paire d’antennes dont la longueur et la forme varient avec l’espèce ainsi que deux yeux composés latéraux généralement de petite taille.
En association avec la bouche, les pièces buccales sont de type broyeur et les mandibules saillantes.

En arrière, le thorax est formé d’un prothorax mobile et développé, recouvert d’un pronotum bien visible. Les deuxième et troisième segments thoraciques fusionnent en un ptérothorax.

Deux paires d’ailes sont présentes. Les ailes antérieures sont dures et coriaces (élytres) et se rejoignent au milieu du corps alors que les ailes postérieures sont membraneuses et à nervation réduite. Au repos, les élytres recouvrent le ptérothorax et les ailes postérieures repliées. Elles possèdent des ornementations diverses (soies, écailles, reflets métalliques ).
Les pattes situées ventralement varient avec le mode de vie, présentant des adaptations au fouissage, à la nage, à la marche etc.

L’abdomen postérieur est pour sa part totalement ou partiellement masqué par les élytres au repos. Il porte des pièces génitales internes.

 

Diversité

Les sous-groupes de Coléoptères sont distingués sur la base de divers critères dont la forme des antennes, l’organisation des pattes, le nombre de sternites abdominaux et la structure du premier sternite abdominal etc.

Quatre sous-groupes sont définis :

les Polyphages, regroupant 85% des espèces connues, fréquemment phytophages, représentés par les Hydrophiles, Staphylins, Nécrophores, Scarabées, Lucanes, Géotrupes, Cétoines, Taupins, Cantharides, Lampyres (Vers luisants), Dermestes, Vrillettes, Ténébrions, Coccinelles, Chrysomèles, Cérambyx, Charançons, Scolytes

étymologiquement, le terme polyphage dérive de « poly » signifiant « multiple » et « phagein » signifiant « manger ». Il est une référence au régime alimentaire diversifié de ce sous-groupe.

les Adéphages, le plus souvent prédateurs, représentés par les Cicindèles, Carabes, Gyrins, Dytiques

étymologiquement, le terme adéphage dérive de « ad » signifiant « vers » et « phagein » signifiant « manger ». Il est une référence au comportement de recherche de nourriture de ce sous-groupe.

Les Myxophages comprenant moins de 100 espèces, de petite taille, vivant dans les interstices du sable, sur du matériel flottant ou dans des habitats humides

étymologiquement, le terme myxophage dérive de « myxo » signifiant « muqueux », « gélatineux » et « phagein » signifiant « manger ». Il est une référence au régime alimentaire de ce sous-groupe basé sur des algues.

les Archostemates comprenant quelques familles vivant en général dans le bois.

 

Cycle de vie

Après l’accouplement, la femelle dépose des œufs simples, par groupes.

Le développement embryonnaire conduit à la formation d’une larve, différant de l’adulte par son organisation, son mode et son milieu de vie.

Le développement post-embryonnaire qui lui fait suite est composé d’une succession de stades larvaires séparés par des mues larvaires, puis d’un stade nymphal issu d’une mue larvo-nymphale.

L’imago émerge à la faveur d’une mue nympho-imaginale.

Dans nos régions, les Coléoptères présentent généralement une génération par an, le passage de l’hiver étant réalisé sous forme de larve, de nymphe ou d’imago.

Le cycle de vie des Coléoptères comporte ainsi une phase larvaire et une métamorphose se déroulant pendant la période nymphale. De ce fait, ils sont qualifiés d’Insectes holométaboles. Par ailleurs, le développement des ailes intervenant pendant la vie larvaire implique des ébauches internes, ils sont dits endoptérygotes.